Le kanna (Sceletium tortuosum) a une longue histoire chez les Khoïkhoï et les San d’Afrique du Sud, qui mâchaient les matériaux fermentés de la plante pour améliorer leur humeur et dissiper la peur et l’anxiété. Les colons, comme le gouverneur néerlandais de Cape Van der Stel en 1685, a rapporté que le Sceletium tortuosum était consommé sur une base quotidienne par les locaux.
« Kougoed » (littéralement : bon à mâcher), comme les néerlandais l’appelèrent, jouait également un rôle dans les rituels, les rassemblement sociaux et les guérisons. La plante était utilisée par les guerriers de retour du champ de bataille pour les aider à éliminer le stress et la peur.
Plus récemment, la plante a gagné en popularité à travers le monde pour ses propriétés à libérer du stress et à améliorer l’humeur. En plus d’être utilisée de manière récréative par un nombre croissant de personnes, elle a également été commercialisée comme médicament comme alternative aux antidépresseurs synthétiques.
Kanna, l’antilope
Les Khoïkhoï, qui vivaient de l’élevage, et les San, qui chassaient en groupe, considéraient l’antilope comme un animal sacré. Etrangement, elle porte le même nom que la plante : « kanna ». Cela montre la place prépondérante du Sceletium tortuosum au sein de ces cultures.
Le kanna pour l’arrachage des dents et autres applications médicales indigènes
Les racines, les feuilles et le tronc de cette plante succulente peuvent tous être préparés en cette substance que l’on peut mâcher, fumer, sniffer ou boire en thé.
Mâchées, les feuilles de la plante laissent un effet anesthésiant dans la bouche, et les San s’en servaient ainsi pour arracher les dents. Le kanna était également utilisé en faible dosage pour traiter la diarrhée chez les enfants. Certaines notes rapportent que le thé du kanna était donné aux alcooliques pour les aider à se débarrasser de leur addiction. Les indigènes de Namaqualand et Queenstown faisaient un thé des feuilles de kanna pour son effet anesthésiant et coupe-faim.
Le kanna induit-il des visions ?
Dans les premiers rapports des colonisateurs sur les Khoïkhoï (appelés alors Hottentots), le kanna était décrit comme « provoquant l’ébriété » et « enthéogène induisant des visions ». Comme le kanna lui-même n’est pas hallucinogène, ces visions pouvaient plutôt être attribuées au mélange d’herbes que les Khoïkhoï fumaient en rituel, et qui outre le kanna contenait du Cannabis sativa (qu’ils appelaient « dagga »). L’ethnobotaniste Christian Rätsch a écrit : « Sa fumée était inhalée en vue de divination, et parfois de manière collective autour de danses de guérison. »
Le kanna comme antidépresseur alternatif
En bloquant la recapture de sérotonine, le kanna permet au cerveau de fonctionner avec des niveaux réduits de ce neurotransmetteur. En outre, le kanna donne au cerveau le temps d’établir des niveaux naturels de sérotonine. Une fois que les niveaux naturels sont restaurés, le besoin de consommer davantage de kanna s’arrête. Cela fait du Sceletium tortuosum un antidépresseur naturel efficace.
En 2012, un extrait standardisé de kanna appelé Zembrin a été introduit comme médicament sous prescription. Il est prescrit pour soigner les dépressions légères à modérées, et des états d’anxiété psychologique et psychiatrique. En outre, il est considéré comme une aide utile dans le traitement contre l’alcoolisme, l’addiction aux drogues, la bulimia nervosa et les désordres compulsifs.
Le kanna est également populaire comme drogue récréative. Il est ainsi vendu par des smartshops et vendeurs en ligne à travers le monde. Consultez notre page où acheter du kanna pour nos recommandations sur les vendeurs.